Audit technique des procédures de contrôle des infections nosocomiales et de gestion de l’impact environnemental de l’hôpital de M’bozi, Tanzanie. Hôpitaux Universitaires de Genève. Juil. Déc. 2017
La Tanzanie est un pays africain moyennement développé et en paix depuis de nombreuses années. Il a été propulsé dans une modernité dont on ne perçoit pas encore toute la portée par Julius Nyerere, président de la république de 1964 à 1985, qui théorisa l’importance de l’éducation et de l’environnement dans le développement social du pays.
L’hôpital de M’bozi est une structure médicale confessionnelle de 120 lits, équipée de 2 blocs opératoires et une importante maternité. Il est situé en zone rurale au sud ouest de la Tanzanie à la jonction des deux branches du rift africain. A sa construction, l’hôpital était très réputé et moderne mais la qualité de la prise en charge s’est dégradée avec le temps.
Le service de médecine tropicale et humanitaire (SMTH) des hôpitaux universitaires du canton de Genève (HUG) financé par les services de solidarité internationale du canton de Genève (SSI) a collaboré pendant plusieurs années à la mise en place d’une école d’infirmière à coté de cet hôpital. Le projet se terminant avec succès, le SMTH a souhaité s’intéresser aux conditions de prise en charge des patients dans l’hôpital voisin.
L’audit a consisté à regarder de manière holistique l’ensemble des aspects non-médicaux de la gestion hospitalière. La qualité et la fiabilité de la ressource en eau, les procédures de gestion de l’hygiène hospitalière notamment l’hygiène des mains et les procédures de nettoyage ainsi que le système de gestion des déchets notamment infectieux et le système d’évacuation des eaux vannes ont été évalués. De même l’approvisionnement en énergie, sa sécurité et sa nature, la gestion des déchets toxiques, les procédures logistiques d’approvisionnement on fait l’objet d’une étude.
Cette étude a démontré qu’avec des investissements relativement faibles, la qualité de prise en charge des patients dans ses aspects non médicaux pouvait être amenée au niveau des standards Tanzaniens les plus modernes et réduire les coûts de fonctionnement pour rendre le modèle économique de l’hôpital viable.
Des recommandations pratiques à court et moyen terme ont été émises afin d’apporter des réponses rapides aux problèmes soulevés et concevoir un plan d’amélioration réaliste.